Post-partum : C’est l’heure de la reprise du sport 5 mois après ma césarienne
- Estelle Cornelie

- 22 janv. 2023
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 janv. 2023
La période de post-partum est souvent un moment difficile notamment pour le corps surtout après une césarienne. Il faut réapprendre à son corps à fonctionner normalement. Le tout en s'occupant d'un adorable petit nourrisson. Après une première rééducation abdominale avec un kiné, je reprends enfin le sport !
Cela fait tout juste un mois que j’ai repris le sport, plus précisément la course à pied. Une remise en forme après ma grossesse est nécessaire. Je pesais 82 kilos avant de tomber enceinte, et j’ai atteint les 3 chiffres sur ma balance quelques jours avant d’accoucher, oups… Je suis donc redescendue à 92 kilos après la naissance de notre fille en juillet 2022. En décembre j’ai décidé, de me reprendre en main, et de traiter mon corps comme il le mérite avec en premier, une alimentation saine et en second la reprise du sport. Seul problème, j’ai un gros manque de discipline. Je vais tenir un programme 3 jours et puis je vais me trouver des excuses et tout arrêter. J’avoue que j’étais un peu déprimée, et je tombais peu à peu dans un cercle vicieux… C’est une nouvelle vie à trois. On doit trouver de nouveaux repères, mais surtout les premiers mois, la fatigue est présente car je me lève plusieurs fois par nuit pour allaiter Hana. Puis la cerise sur le gâteau, tu ne te sens pas bien dans ton corps car c’est la première fois de ta vie que tu pèses autant sur la balance, tu ne rentres plus dans tes vêtements d’avant grossesse, donc tu continues de porter tes vêtements de femme enceinte alors que tu n’es même plus enceinte. Vive le postpartum ! Ça fait un an et demi que tu n’as pas fait de sport à haute intensité. Tu commences de plus en plus à avoir le moral à 0 et ton alimentation n’est pas très saine. Et bim bam boom, tu n’arrives pas à relever la tête. Il fallait absolument que quelque chose change...
Timal me voyant en détresse, a décidé d’agir pour m’aider. Début décembre je suis partie en France quelques jours. Avant de partir, il m’a dit « Profite bien en France, car quand tu rentres on va changer les choses », et je suis partie sans savoir de quoi il voulait parler (même si j’avais ma petite idée). Ces quelques jours sont passés, et je suis rentrée à Madrid. Il n’a pas attendu et m’en a parlé le soir même. Aïe… Pendant un instant, je me disais que j’aurais mieux fait de rester en France. Il m’a demandé d’ouvrir mon application note et décrire ce qu’il me dictait : « Sport : 1h de course le matin, 30 min d’assault bike l’après-midi; Alimentation : 0 féculents, ça veut dire que tu oublies le pain, le riz, les pâtes, les pommes de terre. Ensuite tu oublies le fromage également. Et pour terminer, tu vas faire une détox de réseaux sociaux pendant 1 semaine, ce qui veut dire que tu n’iras pas sur instagram, Facebook, twitter, tiktok, et à la place tu liras chaque jour 30 minutes, tu méditeras 15 minutes. Ah oui, j’oubliais… tu te pèseras tous les matins au réveil et tu m’enverras ton poids. ».
Oh my goshhh… J’avais pas les mots. Un programme de l’armée à mes yeux. Je n’avais pas le droit à un seul jour de repos pendant 31 jours. Je pense que je ne me rendais pas compte… Ce programme était vraiment dur à tenir. Parfois, dans les moments difficile il fallait que j’arrête de cogiter et que je déconnecte mon cerveau. Les premiers jours ont été plus ou moins facile. La motivation était à son maximum. Comme c’était ma reprise et que j’étais en surpoids, je devais y aller progressivement. Je commençais par une heure de marche rapide le matin, avec un objectif de 5 kilomètres en 1 heure. Plus les jours passaient, plus je devais augmenter la distance de 100 ou 200 m par jour. Au fur et à mesure, j’alternais la marche rapide avec un peu de course. Et enfin, me voilà rendue à une distance où je n’avais plus le choix que de courir pendant une heure et j’étais ravie de voir qu’ici en Espagne, les rues et les parcs sont vraiment vallonnés. J’étais au bout de ma vie.

00:00 après une heure de footing
Plus les jours passaient, plus je progressais et plus je perdais du poids. J’étais cette personne qui mangeait un peu (beaucoup) trop de féculents à chaque repas. Je savais que si je supprimais seulement cette partie de mon alimentation, j’allais très vite perdre. Bingo. Pas facile de suivre un tel programme pendant une période de fêtes de Noël. Et pourtant j’ai tenu bon. Pendant deux semaines j’avais mon papa qui m’accompagnait tous les matins courir, et d’ailleurs, merci à lui car les matins où je me sentais vraiment fatiguée ou démotivée il a su me tirer vers le haut. Pas de pitié le daron. C’est vraiment une solution d’avoir quelqu’un avec qui faire du sport pour pouvoir s’entraider. En l’occurrence, dans ma situation c’était plutôt le vieux qui aidait la jeune que l’inverse.
Je me souviens même d’un moment en particulier. Le 17 décembre, je n’avais pas pris le temps de courir ce jour là, et nous devions nous préparer pour aller au restaurant à 20h30 pour l’anniversaire de ma maman. Tu te doutes bien que dans tous les cas je n’allais pas y échapper. C’est donc en rentrant du restaurant à 23 heures que j’ai enfilé mes runnings, et emporté ma lampe frontale pour aller faire ma séance de sport de 1h. Heureusement papa m’a accompagné, car en réalité au bout de 40 minutes je n’en pouvais plus, il m’a poussé à ne pas abandonner. Une fois la course terminée, tu ressens vraiment de la satisfaction. Tu n’as pas abandonné ton programme donc tu es fière.

Pluie, neige ou froid… Il fallait y aller !
En réalité, je crois que le pire dans ce programme c’est la séance de l’après-midi. Ce bon vieux assault bike. Si tu n’en as jamais fait, je te conseille de tester. Ca pique. J’avais un nombre de calories à atteindre par jour et je devais en faire un peu plus les jours suivants. Quand tu es en reprise, que tu as 1 heure d’endurance dans les jambes, et que l’après-midi tu dois te remettre en tenue de sport et y retourner, il faut être forte mentalement.
Je me souviens d’un moment qui m’a beaucoup marqué. Il me semble que j’étais environ à la moitié de mes 31 jours. J’étais épuisée, des courbatures un peu partout, j’ai donc décidé d’aller faire une sieste dans mon lit, en essayant de me faire toute petite pour qu’on m’oublie. Ce qui n’a clairement pas fonctionné. Au bout de quelques minutes, mon cher et tendre mari est venu me réveiller pour me rappeler que j’avais ma deuxième séance de sport à faire. Dans ma tête, c’était clair : «Je n’irai pas ». J’étais rendue à un point où la fatigue l’emportait. Je lui ai donc gentiment expliqué que j’avais besoin de repos car j’étais très fatiguée et que j’avais mal partout. Erreur de ma part… J’ai eu le droit à tout son speech, que je n’avais pas le droit d’abandonner dans la difficulté etc… En réalité, je ne me souviens même plus de ses paroles car dans ces moments là, tu n’écoutes même pas et ta seule envie c’est de lui lâcher un « Hey, ferme ta bouche et laisse moi me rendormir ». Je crois que le pire dans cette situation, c’est de mettre ton ego de côté face à ton mari. C’est vraiment pas facile de se faire coacher par la personne qu’on aime. J’ai donc lâché 2-3 larmes, je me suis raisonnée, je me suis habillée et je suis partie à la salle de sport retrouver mon meilleur ami l’assault bike. Bizarrement celui-ci est TOUJOURS libre quand j’arrive à la salle. J’ai écouté une petite vidéo de motivation pendant mon échauffement et me voilà en route pour mes 125 calories et que j’ai fièrement atteint.
Les 31 jours sont passés, et j’ai perdu 6 kilos. Bon je suis encore loin de mon objectif qui est de 78 kilos mais, le chemin est long et c’est ok. Je continue de travailler et d’être patiente. C’est très motivant de voir que les résultats arrivent step by step, même si la remise en forme post-partum peut prendre du temps, il faut savoir être patiente.
To be continued…


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